Les logotypes évoluent au fil des années et des tendances – non seulement dans la conception de leur design de base, mais aussi dans leur mode d’application. On observe déjà depuis plusieurs années des déclinaisons de plus en plus nombreuses et variées, dues notamment à la prolifération des supports digitaux. Mais aujourd’hui, les applications vont plus loin que ça et semblent s’offrir une nouvelle liberté.

antipod s’est lancé pour vous dans l’exploration des applications d’identité visuelle pour vous ouvrir de nouvelles pistes d’inspiration.

Signalétique : une nouvelle occupation de l’espace 

Si la signalétique est longtemps restée simple, sobre et basée sur l’identité statuaire des marques, elle a pris aujourd’hui une nouvelle dimension. Le street art, le design de mobilier urbain et les installations artistiques ayant sans soute contribué à préparer le terrain, la signalétique occupe désormais l’espace en jouant avec le relief, la perspective ou les éléments l’entourant, ce qui apporte un regard nouveau sur les marques. 

Un premier exemple marquant ici avec la nouveau totem de l’EPFL imaginé par Moser: la croix Suisse, incorporée en réserve dans le logo, offre ainsi une perspective sur le campus. 

 

 

Exploitant également l’idée d’utilisation de l’espace et de relief, le nouveau Hyundai Motorstudio de Goyang affirme son identité avec un structure métallique en plongée à l’entrée du bâtiment.

 

 

Un autre exemple de perspective, avec un logo qui se décline cette fois-ci à travers les murs d’un Apple Store.   

 

Enfin, le cas très pertinent du MoMa à New-York, qui utilise les miroirs d’une façade pour jouer avec les reflets et mettre en avant son logo typographique. Une signalétique percutante par sa simplicité et sa parfaite adaptation à son environnement. 

 

 

Ainsi ces récents exemples de signalétique de grandes marques institutionnelles sont emblématiques d’un nouveau niveau d’exigence dans la signalétique, basée sur l’incorporation dans l’espace et la mise en valeur du logo, donc de l’identité, dans son environnement physique.   

 

Quand l’imagination s’invite dans la charte graphique  

Comme nous l’avons évoqué dans notre précédent article, les formats et supports étant aujourd’hui très variés, les déclinaisons d’identité sont de plus en plus nombreuses. En conséquence, les chartes graphiques, restées pendant de nombreuses années plutôt formelles et restrictives, évoluent vers une certaine prise de liberté. Elles sont aujourd’hui plus larges et laissent plus de marge à la créativité, de manière à établir une réelle grammaire visuelle statutaire.    

Un premier exemple de prise de liberté: l’intégration du logo dans le message promotionnel. Une idée qui permet de garder l’identité au coeur de la campagne tout en la déclinant de manière créative et très large.

Un concept repris par la marque de boissons Innocent qui, lors de ses récentes campagnes, a incorporé son logo pour illustrer les messages de sa campagne d’affichage. 

 

Le théâtre du Châtelet à Paris a revu son identité pour la rendre plus ‘responsive’ et adaptable. Elle permet désormais de s’intégrer parfaitement dans les messages de leurs nouvelles campagnes d’affichage, basée sur des jeux de mots. 

 

 

Toujours dans l’idée d’une incorporation étroite du logo dans le message publicitaire, l’opéra de St-Étienne va encore plus loin en déclinant sa charte graphique dans une palette de couleurs et de visuels illimités, en fonction des artistes et représentations. 

 

 

L’imagination tient encore une plus grande place dans la charte graphique de l’OCAD University, école Canadienne d’Art et de Design, qui a choisi de mettre en avant sa liberté créative à travers son identité visuelle. Très simple à la base, celle-ci se décline à l’infini, et sur tous les supports, de manière toujours plus singulière. Voici quelques déclinaisons marquantes avec un logo animé destiné aux supports digitaux, puis des visuels conçus pour les documents officiels. 

 

 

 

Dernier exemple de multiplicité des applications d’identité visuelle: la charte graphique de Tweag, laboratoire de logiciels innovants. Une charte très ouverte, qui offre une possibilité d’application sans limite et pour tout support. Affichage, support print, bannière web, ou encore réseaux sociaux, sur chaque medium l’identité prend une nouvelle forme ou couleur. 

 

 

Pour conclure

Bien que l’on observe aujourd’hui un retour à l’essentiel dans les logos et identités visuelles, les déclinaisons et applications sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses et créatives. Les chartes graphiques, loin de restreindre les interprétations, donnent un cadre conceptuel clair mais qui laisse une liberté créative pour développer et moduler une véritable grammaire visuelle.  

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Sources & images : 

Moser Design, Graphéine, 2×4, JBreak23, Bruce Mau Design, Eric Delmotte, Brand brother.

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